Le boulevard St-Joseph
Un autre exemple de mesure d’apaisement de la circulation. Dans cette photo de 1945, on voit le boulevard Saint-Joseph avec son terre-plein central original. À cette époque, on retrouve de part et d’autre de ce bel ilôt de verdure, deux voies ; une pour le stationnement et une pour circuler. C’est un bel exemple d’une rue où un partage intéressant est fait entre l’auto et le résidant. On peut encore ici parler d’un milieu de vie très intéressant, même si c’est une rue importante.
La qualité générale de la rue et sa perception par les citoyens était telle qu’on y retrouvait tout ce qui existait de cabinets de médecine, de notariat ou de dentistes. Ces notables du quartier demeuraient également dans ces mêmes immeubles. C’était une rue très chic et jusqu’à un certain point, les autos mises à part, ce l’est toujours.
juin1945 / de Saint-Hubert vers l’est
Aujourd’hui, on a fait disparaître cette mesure d’apaisement de la circulation et l’on a malheureusement transformé cette magnifique rue en véritable autoroute. On a rajouté une voie de circulation dans chaque direction. Également, en interdisant le stationnement aux heures de pointe on se retrouve donc avec trois voies de circulation ; la même chose que l’autoroute Décarie ou Ville-Marie.
Bien sûr, il y a plus de voitures aujourd’hui qu’en 1945. C’est un fait ; c’est une réalité. Notre société a changé et ses habitudes de déplacements aussi.
Mais des études scientifiques ont démontré que toute hausse de l’offre d’espaces de circulation (un nouveau pont, un élargissement d’autoroute, etc.) n’améliore pas la fluidité de la circulation. Au contraire, cela ne fait qu’augmenter la fréquentation et le nombre d’autos. La « nature » a horreur du vide.
juin 2005 (60 ans plus tard) Quelle amélioration !
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