Péage urbain ?
Voici un texte sur le péage urbain proposé par Gabriel. Le comité n'a pas pris position sur ce sujet et partage avec vous ce texte afin de susciter la discussion. N'hésitez pas à cliquer sur "commentaires" pour réagir ou exprimer votre opinion.
Dans un article de François Cardinal dans « La Presse » du 10 janvier dernier, on apprenait que la ville de Stockholm, en Suède, venait d’instaurer un « péage urbain » visant à mieux gérer l’accès automobile vers le centre-ville. Même si Stockholm a un bon réseau de transports collectifs, y lit-on, il y a depuis dix ans une croissance continue de 2% par an de la circulation automobile. L’objectif de la mise en place de ce péage est de diminuer de 10% à 15% la circulation aux heures de pointe du matin et du soir.
Le coût de ce péage varie de 1,50$ à 3$ (avec un maximum de 9$ par jour). Cette taxe devrait rapporter environ 11 millions de dollars à la ville; somme qui sera affectée à l’amélioration du transport collectif. Toutefois, la mise en place de cette mesure ne faisait pas l’unanimité et ce n’est que grâce à la volonté du parti vert (qui détient la balance du pouvoir dans un conseil municipal minoritaire) que le projet a vu le jour. Il est présentement mis à l’essai jusqu’au 31 juillet ; où la population se prononcera sur sa pertinence. On y apprend aussi que la technologie moderne fait maintenant en sorte que les automobilistes n’ont pas à s’arrêter à un péage puisque tout est informatisé et automatisé. Vive le progrès.
Il ne s’agit pas non plus d’un geste isolé. En effet, Stockholm rejoint ainsi plusieurs grandes villes et capitales telles Londres (coût journalier de 15$) , Oslo, Melbourne, Singapour et bientôt peut-être, Copenhague.
Quelques jours plus tard, un article de l’agence France-Presse dans le même journal, nous informait du grand succès, depuis deux semaines, de la mise en place de ce péage celui-ci ayant fait diminuer la circulation de 25% à 30% aux heures de pointe.
Ce n’est donc pas insensé d’imaginer de tels moyens pour contrer l’augmentation du nombre d’automobiles qui transitent vers notre centre-ville. C’est curieux, à chaque fois que la notion du péage urbain est soulevée on entend toujours … « ça n’a pas de sens ; c’est farfelu ! ». Il semble bien que ce ne soit plus vraiment le cas !
À quand pour Montréal ?
Gabriel