Une affiche "MAXIMUM 30" pour votre fenêtre!

Téléchargez l'affiche "MAXIMUM 30" en appuyant ici AfficheMax30km.pdf et mettez-la à votre fenêtre.
Nous vous invitons à mettre cette affiche à votre fenêtre pour exprimer votre préoccupation face à la qualité de vie sur votre rue. Invitez vos voisins à faire de même.
Nous désirons rendre visibles les préoccupations de nombreuses fois exprimées de manière individuelle face à la circulation.
Cette action appuie aussi le travail du comité de résidants du Plateau Mont-Royal formé pour regrouper des citoyens qui militent pour des mesures d'apaisement de la circulation sur leur rue.
Le comité formé de bénévoles est soutenu par la Maison d'Aurore, centre de regroupement et d'action communautaire qui oeuvre au sein du Plateau Mont-Royal depuis 1976.
Pour plus d'information, pour joindre le comité ou pour vous inscrire à la liste de diffusion, écrivez à mailto:isabelle@maisonaurore.org

Comments

[Carlo]

Je suis totalement en désaccord avec le fatalisme de "Sm".
La question de la responsabilisation est un débat intéressant.
Pour moi, il se trouve que d'influer sur la tournure que prend mon quartier fait partie d'une approche responsable.

Oui, ça pourrait être pire.

Mais ce qui m'intéresse, c'est de bouger pour que ça soit mieux. Nous avons le droit de souhaiter autre chose que tout à l'auto !
Partout dans le monde, on bouge en ce sens, l'avenir n'est ps barré aux alternatives. Prenez les ex. de Portland (Oregon), Londres ou Paris...

Améliorer la ville pour avoir moins de pollution, moins d'accident et plus d'espace piéton c'est aussi justifié que n'importe quelle réforme.
Je ne sais pas pourquoi vous êtes contre cette dynamique.
Elle n'a que du positifi à apporter.
Personnellement, je ne veux pas déménager en banlieue, et je ne veux pas être inondé de voitures et camions, notamment banlieusards constamment.
Je ne veux pas que mes enfants grandissent dans un monde qui accepte passivement cette imbécilité croissante.
Ouvrez les yeux, vous verrez qu'une foule d'alternatives existe ! Et qu'elles sont en demande.
Encouragez la construction de trains, de trams et autres transports va même dans le sens de notre intérêt économique québécois (on produit plus de train et d'électricité ici que d'auto et de pétrole).

[sm]

Je vous devinais une tendance de fanatisme utopiste, mais fataliste ça c'est nouveau dans votre propos. Si ça vous fait du bien, tant mieux, votre amertume trahit votre besoin de petits bonheurs.

D’abord, sachez que je n'associe pas ma réussite à la conduite de mon auto. L'auto est un outil, tout simplement. D’ailleurs, vous devriez la considérer de la même façon, ça vous enlèverai un certain stress qui semble brouiller votre lucidité.

Peut-être que vous préférez continuer à vivre votre irréalité cotonneuse et à cultiver votre soucieuse insécurité. C'est votre choix.

Pendant ce temps je serai joyeux citadin, heureux de marcher dans cette ville, les deux pieds dans le 21e siècle, sans frayeur du vrombissement des véhicules, sans effroi de voir cette ville croître, sans avoir honte de son essor.

[gabriel]

Lorsque Pierrot souleva le capot de la carcasse de la vieille Buick, où il avait passé la nuit (dans l'emplacement du compartiment moteur maintenant vide), il constata que pendant qu'il dormait les voitures avaient encore gagné du terrain sur la ville. Son ancienne maison était depuis longtemps disparue; remplacée par un vaste parking et l'ancienne cour toute verte et fleurie, où il jouait avant avec ses amis, était maintenant pleine de carcasses de vieilles bagnoles. D'ailleurs, le parc Laurier et une partie du parc Lafontaine, étaient depuis quelques semaines pavés pour y loger les nombreuses autos du quartier.

Depuis plusieurs années, le nombre d'autos allait grandissant dans le quartier. C'était une loi inexorable. Son ancienne école était maintenant devenue un garage de réparation automobile et l'essentiel de la formation qu'on y donnait toujours malgré tout, concernait la mécanique auto.

Pierrot savait bien qu'il n'y pouvait rien; mais il ne pouvait se résigner à voir le nombre d'automobiles augmenter constamment.

D'ailleurs, lorsque sa mère et sa petite soeur moururent à la suite d'une distraction en traversant une rue où elles ne virent pas venir un automobiliste qui conduisait prudemment malgré sa vitesse de 75 km/h, il comprit finalement qu'en ville, l'auto était devenue reine et maîtresse et qu'il valait mieux s'y faire.

Il avait bien songé s'installer à la campagne mais il ne possédait pas de voiture pour y faire ses "courses" et de toute façon, il était déjà trop habitué de faire son épicerie dans son quartier actuel, pour débuter une nouvelle façon de faire. Il sortait maintenant, tard le soir, après que la cohue des automobilistes banlieusards fut terminée, pour faire ses achats dans les quelques commerces du quartier non encore transformés en stationnements. Bien des arbres avaient du être coupés pour élargir les rues; mais il aimait encore férocement son vieux quartier, même si celui-ci exhalait depuis des années les effluves d'essence et d'huile à moteur.

Cette nuit là, lorsque Pierrot s'endormit dans le ventre de la vieille Buick qui lui servait maintenant de maison, il rêva que devenu adulte, propriétaire d'un gros char, il se promenait dans les rues du quartier en faisant crisser ses pneus et en faisant peur aux piétons distraits.

Dans son rêve, il avait finalement réussi sa vie.




Vous me pardonnerez cette petite divagation un peu irrespectueuse de la nature de ce lieu d'échange d'idées mais soyez indulgents, ça m'a fait du bien et je vous promet de ne pas recommencer (malheureusement, vous ne connaîtrez pas la suite de l'histoire de Pierrot; petit orphelin de l'auto).

[sm]

Le rapport est simple entre une personne et une voiture : la responsabilité est partagée à parts égales. Piétons, cyclistes et automobilistes doivent êtres tous responsables dans leur utilisation de la rue.

Et laissez-moi vous dire que "l'image" n'est pas grosse du tout. Ouvrez les yeux un peu, vous verrez bien que la déresponsabilisation règne.

Pourquoi fait-on obligatoirement arrêter les automobiles, sur la rue St Joseph par exemple, en direction inverse et de l'autre côté d'un terre-plein alors qu'un autobus scolaire débarque un enfant sur le trottoir. Ce n'est pas de la surprotection ça? C'est carrément désensibiliser les enfants face aux dangers que peuvent représenter les rues d'une ville.

Si vous trouvez "agressants" les automobilistes, pourquoi ne militez vous pas pour le retour des cours de conduite obligatoires? Il me semble que ça prend un minimum de connaissances pour pouvoir bien diriger une tonne de ferraille à 60km/h entre vos enfants insouciants.

Et finalement, vous vous trompez, j'ai une vision à très long terme. C'est simplement que, contrairement à vous, cette vision est réaliste. Oui, le nombre de voitures augmente et il va toujours le faire, surtout au prix qu'est le transport en commun à Montréal. Alors il faut faire avec, il faut apprivoiser ce fait, piétons comme automobilistes.

On n'empêche pas les gens de se noyer en interdisant l'eau et à proscrire le feu, on oublie qu’il brûle.

[Moniques]

Cher sm, permettez-moi de m'immiscer dans la conversation. Pour ma part, je ne vois rien d'évident à laisser jouer des enfants sur le bord d'une route où ça roule à 90km. Dites-moi, devrait-on partir du principe que si ça se fait ailleurs, c'est correct? Par exemple, les enfants du quartier Hochelaga qui doivent composer avec des seringues dans les parcs qu'ils fréquentent, doit-on les laisser faire sous prétexte qu'on a vu pire ou, encore, qu'il ne s'agit là que d'enfants vivant en milieu défavorisé? Je comprends l'idée générale de votre commentaire sur la sécurité qui n'est plus enseignée mais remplacée par un casque, mais je trouve l'image un peu grosse. Dites-moi, quel est le rapport entre une personne, peu importe son âge d'ailleurs, et la tonne de métal qui constitue la voiture? Ne doit-on pas chercher à s'en protéger? Va-t-on se laisser faire encore longtemps? Peut-être. Mais la naissance de mouvement comme celui de la campagne max30 parle beaucoup de l'écoeurantite aiguë qui finit tous par nous gagner, un jour ou l'autre, face à une situation qui se dégrade inexorablement. Je crois qu'il vous manque peut-être la vision à long terme pour accepter les points de vue mentionnés plus haut: le nombre de voitures en circulation augmente d'année en année à Montréal et nécessairement, face à cette agression quotidienne, on réagit.